« La psychanalyse ? Une amie m’a dit que c’était pas mal, mais apparemment, ça prend du temps. » « L’hypnose ? C’est super efficace pour arrêter de fumer, non ? » « L’EMDR ? Mon collègue jure que ça lui a sauvé la vie !”

On a tous déjà entendu parler de quelques psychothérapies, mais en réalité, il en existe bien plus qu’on ne l’imagine (plus de mille, pour être plus précise). Évidemment, cela ne veut pas dire qu’il y a mille approches radicalement différentes. Beaucoup appartiennent au même courant psychologique ou à une école de pensée commune, avec des variations suffisantes pour être considérées comme distinctes. Résultat ? On ne sait pas où donner de la tête ! Par manque d’informations, on choisit souvent son thérapeute au hasard ou sur recommandation d’un proche.

Personne face à un panneau enneigé, symbolisant l'importance de choisir sa psychothérapie adaptée à ses besoins.

Pour te donner une idée, même moi, avec un diplôme en psychologie obtenu entre les Pays-Bas et la Belgique, je suis parfois dépassée par cette diversité incroyable. Et pour compliquer les choses, les approches varient souvent en fonction des pays et des cultures (on en reparlera plus bas).

Mais heureusement, je vais te simplifier la tâche en te présentant les grandes « familles » de psychothérapies, leurs spécificités, et les diagnostics pour lesquels elles sont généralement recommandées. Bien sûr, cet article est basé sur les connaissances disponibles à la date de publication, et la recherche scientifique peut encore évoluer. 

Pourquoi est-il important de bien choisir sa psychothérapie ?

Avant de plonger dans le vif du sujet, prenons un moment pour comprendre pourquoi le choix de ta psychothérapie est si crucial. Pour te l’expliquer simplement, je vais décomposer cela en trois points essentiels :

1. Si tu crois en ta psychothérapie, elle a plus de chances de fonctionner

Eh oui, c’est aussi simple que ça. Pourquoi ? Parce que ta motivation joue un rôle énorme. Si tu crois en la méthode, tu seras plus engagé(e), tu prendras les séances au sérieux, et tu donneras une vraie chance à ton thérapeute de t’aider. Et puis, soyons honnêtes, l’effet placebo existe aussi en psychothérapie. Pas besoin d’une pilule rouge ou bleue pour que cela fonctionne : ton état d’esprit peut faire toute la différence. Alors autant choisir une psychothérapie qui te parle et en laquelle tu as confiance, non ?

2. Chaque personne est différente, chaque psychothérapie aussi

Il n’y a pas de solution universelle. Ce qui fonctionne pour l’un peut ne pas fonctionner pour l’autre, et ce n’est pas parce qu’une thérapie est très efficace scientifiquement qu’elle sera idéale pour toi. Pourquoi ? Parce qu’on est tous différents ! Même deux personnes ayant le même problème peuvent vivre leur thérapie de façon totalement différente. Il est donc essentiel que ton psychothérapeute adapte son approche à ta personnalité et à tes besoins spécifiques. Le but, c’est de trouver ta thérapie, celle qui te correspond vraiment.

3. La réussite d’une psychothérapie repose sur trois piliers

Pour qu’une psychothérapie soit efficace, trois éléments doivent être réunis :

  1. L’efficacité de la méthode pour ton problème.

  2. L’expertise du psychologue qui l’applique.

  3. Tes préférences et ton ressenti en tant que patient.

Si un de ces piliers manque, les résultats peuvent diminuer. Alors, prendre le temps de choisir la psychothérapie qui te correspond, c’est déjà poser une base solide pour aller mieux.

L’influence de la culture sur le choix des psychothérapies : Pourquoi cela compte ?

Avant de plonger dans les différentes psychothérapies, j’aimerais souligner un dernier point important : l’impact de la culture sur le choix et la perception des psychothérapies.

J’ai eu l’occasion de constater cette influence de près en étudiant la psychologie aux Pays-Bas, un pays à la vision plutôt anglophone, bien différente de celle de la Belgique ou de la France, qui partagent une approche plus semblable. Les cultures anglophones offrent souvent une plus grande variété de psychothérapies, tandis que les cultures francophones restent plus attachées à des approches classiques comme la psychanalyse. 

Par exemple, aux Pays-Bas, la psychanalyse n’a pas la même place qu’en Belgique ou en France, où elle reste bien ancrée et reconnue. Cela ne veut pas dire qu’une vision est meilleure que l’autre, mais simplement que la culture joue un rôle important dans les approches disponibles et leur popularité.

Dans cet article, je vais m’efforcer de te donner un aperçu enrichi par ces deux perspectives, en intégrant ce que j’ai appris des cultures francophone et anglophone.

Les principales approches en psychotérapie : un comparatif complet

Il existe actuellement quatre grandes écoles de pensée qui dominent les pratiques psychologiques à travers le monde. Ces courants servent de « grandes familles » regroupant des approches spécifiques. Pour te simplifier la tâche, je vais te présenter ces écoles principales et intégrer les psychothérapies qui en font partie. Cela te permettra de mieux comprendre les spécificités de chaque famille et de choisir celle qui te correspond le mieux. 

Tu es préssé(e)? Je t’ai préparé un tableau comparatif des différentes psychothérapies, clair et pratique, pour t’aider à choisir rapidement celle qui pourrait te convenir. Et le meilleur dans tout ça ? Il est téléchargeable gratuitement juste ici :

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Tableau comparatif pour savoir quelle psychothérapie choisir, avec un téléchargement gratuit pour mieux comprendre les approches psychologiques.

1. Thérapies cognitives et comportementales (TCC)

La thérapie cognitivo-comportementale, ou TCC (CBT en anglais, pour cognitive-behavioral therapy), est l’une des psychothérapies les plus connues et les plus utilisées aujourd’hui. Comme son nom l’indique, elle se concentre sur deux aspects : le cognitif, qui concerne nos pensées, et le comportemental, qui touche à nos actions. En résumé, c’est une psychothérapie qui vise à transformer nos pensées et comportements pour améliorer notre bien-être.

Ce qui rend la TCC unique, c’est son approche active et orientée vers l’action. Une fois que le psychologue a évalué la situation et défini les objectifs de la psychothérapie avec toi, c’est à toi de jouer ! Ici, pas question de s’étendre longuement sur ses problèmes : on se concentre sur des solutions concrètes. Le thérapeute et toi allez travailler ensemble pour mettre en place des exercices spécifiques, soutenus par des preuves scientifiques, afin de résoudre les problèmes identifiés.

L’idée centrale de la TCC est que certaines pensées négatives ou schémas émotionnels contribuent à nos difficultés psychologiques. Le but est donc de modifier ces pensées (souvent appelées « patterns » ou schémas) et de les analyser pour comprendre leurs déclencheurs (triggers). Ensuite, avec l’aide du psychologue, tu apprends à modifier ces croyances et à remplacer les comportements maladaptés par des alternatives plus saines et adaptées à ta vie.

Pour y parvenir, un outil clé est souvent utilisé : un carnet de suivi. Ce carnet te permet de noter tes pensées et de repérer celles qui ne te font pas du bien. En séance, ces notes sont analysées avec le thérapeute, qui t’aide à déconstruire les croyances limitantes et à adopter de nouvelles façons de penser.

Un autre point fort de la TCC, c’est qu’elle est généralement une thérapie brève, adaptée aux besoins spécifiques du patient. Une fois le problème réglé, la thérapie peut s’arrêter. Cela dit, dans les cas plus complexes, comme lorsqu’il y a plusieurs problèmes à traiter (comorbidité) ou des troubles persistants, elle peut s’étendre sur une plus longue durée.

Séance de thérapie cognitivo-comportementale : un thérapeute prend des notes face à un patient assis sur un canapé, mains croisées.

La TCC : Pour quels problèmes a-t-elle fait ses preuves ?

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l’une des approches psychothérapeutiques les plus étudiées et validées scientifiquement. Elle a prouvé son efficacité pour une large gamme de troubles psychologiques.

  • Dépression : La TCC est largement reconnue comme l’un des traitements les plus efficaces pour la dépression.
  • Troubles de l’anxiété : Qu’il s’agisse d’anxiété généralisée, de troubles paniques ou de phobies sociales, la TCC est souvent le traitement de choix.
  • Insomnies : La TCC, adaptée aux troubles du sommeil (TCC-I), est recommandée pour les insomnies chroniques.
  • Stress général : La gestion du stress est une des grandes forces de la TCC, qui enseigne des techniques pour mieux le réguler.
  • Problèmes d’agressivité : La TCC aide à identifier les déclencheurs de comportements agressifs et à les remplacer par des alternatives constructives.
  • Troubles psychosomatiques : Douleurs chroniques, troubles digestifs liés au stress : la TCC aide à réduire les symptômes.
  • Troubles alimentaires : Surtout efficace pour la boulimie et certains cas d’anorexie ou d’hyperphagie.
  • Phobies : La TCC utilise des techniques d’exposition pour aider à désensibiliser progressivement aux objets ou situations phobiques.

Troubles pour lesquels la TCC est un complément

  • Troubles bipolaires : La TCC est efficace en complément d’un traitement médicamenteux pour mieux gérer les phases maniaques et dépressives.

  • Schizophrénie : Elle peut aider à réduire certains symptômes qu’on appelle “positifs” comme les croyances erronées ou les hallucinations (toujours en complément de médicaments).

  • Addictions : Elle est souvent utilisée pour travailler sur les déclencheurs et les comportements liés aux addictions.

Les psychothérapies issues de la TCC

La TCC a donné naissance à plusieurs approches spécifiques qui s’adaptent à des besoins variés :

  • ACT (Acceptance and Commitment Therapy) : Se concentrer sur l’acceptation et l’engagement dans des actions alignées avec ses valeurs.

  • RFCBT (TCC centrée sur les ruminations) : Efficace pour les pensées répétitives et obsessionnelles qu’on trouve souvent dans les troubles dépressifs et anxieux.

  • MBCBT (Mindfulness-Based Cognitive Behavioral Therapy) : Une version intégrant la pleine conscience.

  • Thérapie d’exposition : Inclut l’exposition prolongée, idéale pour les traumatismes ou les phobies.

  • EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) : Basée sur la désensibilisation des souvenirs traumatiques par des mouvements oculaires.

  • DBT (Dialectical Behavior Therapy) : Une variante de la TCC combinant régulation émotionnelle, tolérance à la détresse et pleine conscience. Initialement conçue pour les troubles de la personnalité borderline.

  • Thérapie basée sur la compassion (Compassion-Focused Therapy – CFT) : Aide à développer une attitude plus bienveillante envers soi-même, particulièrement utile pour les personnes souffrant de honte ou d’auto-critique.

  • Thérapie d’exposition et de prévention de la réponse (ERP) : Variante de la thérapie d’exposition utilisée spécifiquement pour les TOCs. Le patient est exposé aux déclencheurs sans réaliser les compulsions qui suivent habituellement.

2. La psychanalyse :

Je ne peux pas aborder les psychothérapies sans parler du parent historique de la psychologie moderne : la psychanalyse. Bien qu’elle repose sur peu de preuves scientifiques solides, cette approche reste fortement ancrée dans plusieurs cultures, notamment dans les cultures francophones. C’est pourquoi il est essentiel de la mentionner ici.

En deux mots, la psychanalyse, c’est : explorer le passé pour mieux comprendre le présent. Cette thérapie, souvent longue (parfois de plusieurs années à hauteur de 3 fois par semaine), se concentre sur l’analyse du passé et de ses impacts sur ton mal-être actuel. Avec ton psychologue, tu vas chercher à décrypter ces pensées pour mieux comprendre les schémas qui contribuent à tes difficultés aujourd’hui.

Ce qui distingue la psychanalyse, c’est avant tout son focus sur l’inconscient. Pour les psychanalystes, l’inconscient est considéré comme le siège de notre être, jouant un rôle fondamental dans nos comportements et nos émotions. La thérapie met également l’accent sur une exploration approfondie du passé, en analysant l’enfance, les souvenirs marquants, mais aussi les rêves et les fantasmes, afin de trouver des liens avec les difficultés actuelles.

Séance de psychanalyse : un patient allongé sur un canapé, les mains croisées, pendant que le thérapeute l'écoute attentivement.

Depuis sa création dans le cabinet de Freud dans les années 1890, la psychanalyse a beaucoup évolué. Par exemple, la thérapie psychodynamique est une version modernisée et souvent plus brève. Elle conserve l’idée d’explorer l’inconscient et les relations passées, mais avec une approche plus adaptée aux besoins actuels.

La psychanalyse : Pour quels problèmes a-t-elle fait ses preuves ?

C’est l’une des grandes questions – et un sujet encore très débattu au sein de la communauté scientifique et des psychologues : pour quels problèmes la psychanalyse a-t-elle réellement fait ses preuves ? Ce débat reflète une certaine controverse.

En revanche, les thérapies psychodynamiques, qui sont une évolution de la psychanalyse, bénéficient de davantage de recherches scientifiques. Une revue systématique (considérée comme le Saint Graal des données scientifiques, car elle analyse plusieurs études sur le même sujet) confirme l’efficacité de ces thérapies pour plusieurs troubles psychologiques.

Études et revues systématiques à consulter ici, ici et ici.

Les troubles pour lesquels des preuves existent :

Bien que les données restent limitées, la psychanalyse et ses dérivés psychodynamiques semblent efficaces pour :

  • La dépression : Plusieurs études montrent une amélioration durable après la thérapie.

  • Les troubles de la personnalité : Notamment les personnalités borderline et autres troubles complexes.

  • Les troubles anxieux : Avec une attention particulière sur les conflits inconscients qui en sont à l’origine.

Une particularité soulignée par la recherche est que les patients continuent de ressentir les bénéfices de la thérapie longtemps après la fin du traitement, suggérant que cette approche aide à intégrer durablement les apprentissages.

La difficulté de prouver scientifiquement l’efficacité de la psychanalyse s’explique par plusieurs facteurs : sa durée, souvent étalée sur plusieurs années avec des séances fréquentes, rend difficile la mise en place d’études contrôlées ; son approche qualitative, moins adaptée aux mesures quantitatives utilisées dans la recherche.

Le manque de données scientifiques ne signifie pas que la psychanalyse n’est pas efficace. Pour certains, elle peut être une excellente option, surtout si l’on croit en cette approche et que l’on est motivé à s’engager dans ce processus de longue durée. Après tout, comme pour toute thérapie, la motivation et la confiance jouent un rôle clé dans les résultats. Alors, si tu te sens attiré(e) par cette méthode, pourquoi ne pas tenter l’expérience ?

Les thérapies issues de la psychanalyse

  • Thérapie psychodynamique : Une version plus brève et ciblée de la psychanalyse, se concentrant sur les relations et les conflits inconscients actuels plutôt que sur une exploration exhaustive du passé.

  • Analyse jungienne : Basée sur les travaux de Carl Jung, cette approche met l’accent sur les symboles, les archétypes, et le développement de l’individu en lien avec son inconscient collectif.

  • Thérapie d’orientation psychanalytique brève : Une thérapie focalisée sur un problème spécifique, souvent limitée à quelques mois, qui utilise des concepts psychanalytiques pour aider à résoudre des conflits internes.

  • Thérapie centrée sur les attachement : Intègre les concepts psychanalytiques et de la théorie de l’attachement pour explorer les liens affectifs et leurs impacts sur la santé mentale.

  • Thérapie psychodramatique : Une approche interactive qui combine les concepts psychanalytiques avec des techniques de mise en scène pour explorer les conflits inconscients dans un cadre expérientiel.

  • Psychanalyse lacanienne : Inspirée par les travaux de Jacques Lacan, cette approche met l’accent sur le langage, la structure du désir, et les relations avec les autres.

3. Les psychothérapies humanistes : Une approche centrée sur la personne

Les psychothérapies humanistes se distinguent par leur vision profondément positive de l’être humain. Elles partent du principe que tu as toutes les clés en toi pour te comprendre et que tu es la seule personne capable de savoir ce dont tu as vraiment besoin. Le rôle du psychologue est de t’accompagner dans cette découverte en te posant les bonnes questions et en te renvoyant un reflet de toi-même, mais sans te donner de conseils ni te dire quoi faire. Ici, c’est toi qui détiens les réponses, et non le thérapeute.

Contrairement à d’autres approches, il n’y a pas de devoirs à faire à la maison ou de carnet à remplir. L’accent est mis sur l’exploration de soi, sur ce qui est essentiel pour être heureux(se) et sur l’acceptation de soi. Cette acceptation est renforcée par l’attitude du thérapeute, qui offre un regard fondamentalement positif et bienveillant, aidant ainsi à développer ton potentiel et à favoriser ta croissance personnelle.

Dans les thérapies humanistes, il est également rare d’obtenir un diagnostic. L’objectif n’est pas de te « catégoriser », mais de t’accompagner dans une quête d’épanouissement et d’authenticité.

Les psychothérapies humanistes : Pour quels problèmes a-t-elle fait ses preuves ?

Bien que les thérapies humanistes ne soient pas les championnes des données scientifiques, il existe tout de même quelques études sur le sujet. Il faut dire qu’à l’époque, les psychologues humanistes n’étaient pas très enthousiastes à l’idée d’associer la psychologie à la recherche scientifique. Leur priorité était davantage centrée sur l’humain et l’expérience vécue que sur les chiffres et les statistiques. Cependant, avec le temps, des recherches ont montré que ces approches peuvent être efficaces.

Encore une fois, même si il manque de preuves concrêtes pour des problèmes spécifiques, cette thérapie peut vraiment apporter ses fruits si elle te convient et que tu t’entends bien avec ton psychologue. 

Les psychothérapies issues des thérapies humanistes : 

  • Thérapie centrée sur la personne (Carl Rogers) : Cette thérapie repose sur l’idée que l’individu détient en lui-même les ressources nécessaires pour se comprendre et évoluer. Le thérapeute adopte une attitude de respect inconditionnel, d’empathie et d’authenticité pour aider à créer un espace sûr et favorable à la croissance.
  • Gestalt therapy : Met l’accent sur l’instant présent, les émotions et les interactions entre le corps et l’esprit. Cette thérapie aide à mieux comprendre ses besoins, ses émotions, et la manière dont on interagit avec son environnement.
  • Psychothérapie existentielle : Inspirée par la philosophie existentialiste, cette thérapie aborde les questions fondamentales de l’existence humaine, comme le sens de la vie, la liberté, la responsabilité, et la solitude. Elle vise à aider les individus à vivre de manière plus authentique et alignée avec leurs valeurs profondes.
  • Psychologie positive : Une approche moderne influencée par la psychologie humaniste, qui étudie scientifiquement les émotions positives, les forces personnelles, et les facteurs favorisant le bien-être et l’épanouissement.

4. Thérapies systémiques : Réparer le système pour mieux vivre ensemble

Une thérapie systémique, c’est tout simplement une thérapie qui vise à réparer le « système ». Mais qu’est-ce qu’un système ? Imagine ton éco-système personnel : toi et les relations interpersonnelles qui t’entourent, comme ta famille, tes amis, tes collègues ou toute autre personne qui joue un rôle important dans ta vie.

Séance de psychothérapie couple : deux partenaires discutant avec un thérapeute dans un cadre chaleureux et apaisant.

Quand un problème surgit, c’est souvent le signe d’un dysfonctionnement dans ce système. La thérapie systémique se concentre alors sur la compréhension de ces interactions et sur la réparation du système, ou, si cela n’est pas possible, sur l’apprentissage d’un nouvel équilibre pour mieux vivre avec.

Le rôle du psychologue est de t’aider à explorer ces relations, à comprendre les dynamiques qui posent problème, et à identifier des solutions. Parfois, cette exploration se fait uniquement avec toi en séance, mais il arrive aussi que le thérapeute te propose de venir avec une ou plusieurs personnes importantes dans ton système pour travailler ensemble.

Les thérapies systémiques: Pour quels problèmes a-t-elle fait ses preuves ?

La thérapie systémique a démontré son efficacité pour une variété de problèmes psychologiques et relationnels. En voici quelques exemples basés sur des recherches existantes :

  • Troubles alimentaires : Particulièrement efficace dans les cas d’anorexie chez les adolescents, où la thérapie familiale systémique aide à rétablir un équilibre dans les relations parents-enfants. Elle permet aussi d’aborder les conflits familiaux qui entretiennent ces troubles.

     

  • Troubles de l’humeur : En travaillant sur les schémas relationnels qui contribuent au stress et aux déséquilibres émotionnels, la thérapie systémique favorise une meilleure communication et un soutien familial renforcé.

     

  • TOCs (Troubles obsessionnels compulsifs) : La thérapie systémique aide à réduire les comportements obsessionnels en identifiant les dynamiques familiales ou sociales qui les renforcent, permettant de briser ces cycles.

     

  • Schizophrénie : Utilisée en complément d’un traitement médicamenteux, elle réduit le stress au sein de la famille et améliore la compréhension des symptômes.

     

  • Troubles psychosomatiques : En traitant les conflits relationnels et le stress sous-jacent, la thérapie systémique aide à soulager les symptômes physiques liés aux problèmes émotionnels.

     

  • Abus de substance : Elle permet d’explorer les relations dysfonctionnelles et les facteurs déclencheurs de la consommation, tout en mobilisant le soutien des proches.

     

  • Anxieté : L’anxiété est souvent alimentée par des tensions relationnelles ou des environnements familiaux stressants. La thérapie systémique aide à identifier ces sources de stress et à améliorer les interactions. 

Les thérapies issues des thérapies humanistes :

  • Thérapie familiale systémique : Analyse et travaille sur les interactions et les relations familiales pour résoudre les conflits, améliorer la communication, et soutenir les membres de la famille dans leur fonctionnement.

  • Thérapie de couple : Vise à améliorer la communication, résoudre les conflits et restaurer l’harmonie dans la relation de couple en explorant les schémas relationnels et les dynamiques de pouvoir.

  • Thérapie des constellations familiales : Explore les schémas relationnels transgénérationnels pour identifier les influences inconscientes provenant des ancêtres ou des membres de la famille.

Autres psychothérapies 

Psychothérapie intégrative : Une boîte à outils personnalisée

La psychothérapie intégrative, c’est un peu comme une boîte à outils personnalisée. Cette approche consiste à associer plusieurs méthodes et techniques issues de différentes psychothérapies principales ou écoles de pensée, afin de répondre de manière adaptée aux besoins spécifiques du patient.

Par exemple, un psychologue intégratif pourrait :

  • Utiliser l’hypnose pour travailler sur des problèmes précis comme la confiance en soi.

  • Incorporer des techniques de TCC (thérapie cognitivo-comportementale) pour aider à modifier les pensées négatives et les comportements inadaptés.

  • Proposer des exercices issus de l’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) pour encourager l’acceptation de soi et des émotions difficiles.

Il n’y a pas de règle stricte : c’est un traitement à la carte, co-construit par le patient et le thérapeute en fonction des besoins, des préférences, et des objectifs. Cette flexibilité fait de la thérapie intégrative une option particulièrement attractive pour ceux qui cherchent une approche sur-mesure.

Si tu souhaites découvrir en détail les bienfaits et les particularités de la thérapie intégrative, je t’invite à consulter mon article dédié sur le sujet.

Lire l’article

L’hypnothérapie : Une connexion directe avec l’inconscient

Tu as sûrement déjà vu une démonstration d’hypnose à la télé, où un magicien hypnotise une personne pour qu’elle fasse des choses improbables. En thérapie, l’hypnothérapie, c’est un peu différent (et beaucoup moins spectaculaire). Ici, l’objectif est d’induire un état de relaxation profond – ce qu’on appelle l’état d’hypnose – qui permet d’accéder plus facilement à ton inconscient pour travailler sur des schémas de pensée ou des comportements.

Rassure-toi, tu ne perds pas le contrôle. Tu sais très bien ce qui se passe autour de toi, mais tu es simplement dans un état de relaxation intense, un peu comme si tu étais plongé dans un bon livre. Cette technique est particulièrement populaire pour des problématiques comme :

  • Arrêter de fumer

  • Améliorer l’estime de soi

  • Perdre du poids

  • Gérer le stress et l’anxiété

Thérapies psychédeliques : 

Les thérapies psychédéliques, de leur côté, sont une approche révolutionnaire qui utilise des substances comme des plantes hallucinogènes ou de l’MDMA pour traiter des troubles psychologiques. Bien que controversées en raison des abus passés (coucou les hippies), elles font un retour en force dans la recherche scientifique.

Illustration abstraite colorée symbolisant l'expérience visuelle et sensorielle d'une thérapie psychédélique.

Ces thérapies ont montré des résultats prometteurs pour :

  • L’anxiété de fin de vie, notamment chez les patients en soins palliatifs.

  • Le stress post-traumatique (PTSD), avec des résultats particulièrement spectaculaires grâce à l’MDMA.

  • La dépression, surtout lorsqu’elle est résistante aux traitements classiques.

Si ce sujet te fascine autant que moi, je te conseille vivement de lire le livre de Michael Pollan How to change your mind et de Professeur David Nutt Drugs without hot air, des pionniers dans la recherche sur les bénéfices des substances psychédéliques. C’est un champ passionnant en pleine expansion, si tu veux en découvrir plus, je t’invite à lire mon article sur le sujet : Plante hallucinogène et santé mentale : révolution thérapeutique en cours.

Lire l’article

Lire le livre de Michael Pollan

Lire le livre de David Nutt

Comment savoir quelle psychothérapie est faite pour toi ?

Ça y est, tu as à peu près compris les principales thérapies disponibles. Mais maintenant, tu te sens encore perdu(e). Et je te comprends ! Plus il y a de choix, plus c’est compliqué de faire le bon choix. Rassure-toi, tu n’es pas seul(e) dans cette situation.

Pas de panique, je suis là pour t’aider ! J’ai écris un article entier sur le sujet pour t’aider à y voir plus clair et à choisir le psychologue qui te correspond vraiment. Ensemble, on explorera :

  • Les questions essentielles à te poser pour identifier tes besoins.

  • Pourquoi le premier rendez-vous avec un thérapeute est crucial.

  • Comment évaluer si une thérapie te correspond vraiment.

Lire l’article

En bref 

Et voilà, j’espère que cet article (un peu long, je l’avoue) t’a aidé à mieux comprendre les différentes psychothérapies qui existent et à y voir plus clair. Bien que ce soit déjà un bon point de départ avec les approches les plus populaires, il faut savoir qu’il en existe encore plein d’autres, souvent des variantes issues des grandes familles ou écoles de pensée.

Pour récapituler, les quatre grandes écoles de psychothérapie sont :

  • La TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale) : Une thérapie active qui vise à changer tes pensées et comportements pour résoudre des problèmes concrets.

  • La psychanalyse : Une exploration en profondeur de ton passé et de ton inconscient pour mieux comprendre ton présent.

  • Les thérapies humanistes : Une approche bienveillante et centrée sur toi, où le psychologue t’aide à découvrir tes propres réponses pour t’épanouir.

  • Les thérapies systémiques : Une thérapie qui analyse les dynamiques dans tes relations pour rétablir l’équilibre dans ton « système ».

À cela s’ajoutent d’autres approches que nous avons explorées, comme :

  • L’hypnothérapie, pour travailler sur des objectifs spécifiques comme l’arrêt du tabac ou l’estime de soi.

  • Les thérapies intégratives, une boîte à outils sur-mesure.

  • Les thérapies psychédéliques, encore en développement mais très prometteuses.

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