Choisir un psychologue, c’est loin d’être simple ! Si déjà choisir une tenue pour sortir peut être une vraie galère, imagine trouver la bonne personne à qui confier tes pensées les plus intimes. Pas évident, hein ? Et pourtant, tomber sur le bon psy peut changer la donne. Que ce soit pour des petits tracas passagers ou des soucis plus complexes, un bon professionnel peut vraiment faire la différence. Alors, comment choisir un psychologue ?
Personnellement, j’aime bien comparer ça au dating. Tu vois, une amie te recommande un mec qu’elle connaît, tu prends rendez-vous pour un café, et là… c’est le test. Est-ce que le courant passe ou pas ? Pour choisir un psychologue, c’est un peu pareil. On peut te l’avoir conseillé (par un proche ou ton médecin généraliste), tu prends rendez-vous, et tu vois si ça colle. Si ça marche bien au premier rendez-vous, génial, on continue ! Si, par contre, au bout d’un moment, tu sens que ça ne fonctionne pas, il n’y a aucune honte à changer. Pas besoin de rester coincé(e) dans une relation qui ne t’apporte rien. Quand ça ne colle pas, ça ne colle pas, et le psychologue le comprendra tout à fait.
Parce que soyons honnêtes : rester dans une thérapie qui ne t’aide pas, c’est perdre ton temps, ton énergie et… ton argent. Alors, hors de question de s’accrocher à une relation thérapeutique qui ne fonctionne pas.
Mais comment éviter ces situations ? Ou pire, tomber dans un cercle infernal de premiers rendez-vous sans jamais aller plus loin, comme un éternel premier rencard Tinder ? C’est là que j’interviens ! Je vais te guider avec 3 questions clés à te poser pour être certain(e) que tu es sur la bonne voie. Ces questions vont t’aider à affiner tes recherches et faire un premier tri pour maximiser tes chances de trouver le bon psychologue dès le départ. Comment trouver un psychologue qui te correspond devient enfin simple et accessible !
Question 1 : Comment choisir le bon professionnel de santé mentale ?
Dans le domaine de la santé mentale, les professionnels ne manquent pas. Il y en a pour tous les besoins et toutes les situations. Mais face à cette variété, pas toujours facile de s’y retrouver. Alors, comment choisir un professionnel de santé mentale en fonction de leurs spécificités ?
Le psychologue : l’expert de la santé mentale
Le psychologue, c’est un professionnel qui a fait 5 ans d’études universitaires : 3 ans de bachelier pour apprendre les bases de la psychologie, et 2 ans de master pour se spécialiser. Mais attention, tous les psychologues ne travaillent pas dans le domaine de la santé mentale !
Il y a des psychologues qui travaillent dans les entreprises, en ressources humaines ou en coaching. D’autres se spécialisent dans l’éducation, pour aider les jeunes à trouver leur orientation. Il y en a même dans le marketing, pour étudier les comportements des consommateurs. Bref, un psychologue peut porter plein de casquettes différentes en fonction de son domaine.
Le psychologue clinicien, lui, c’est une autre histoire. Il ou elle a fait un master en psychologie clinique, ce qui veut dire qu’il a passé un certain nombre d’heures en stage dans des contextes cliniques et suivi des cours spécifiques pour évaluer et traiter les troubles psychologiques. En gros, c’est le psychologue qu’on consulte quand on a besoin de travailler sur ses émotions, ses pensées ou ses comportements.
Petit détail important : pas de médicaments prescrits ici
Un psychologue, même clinicien, n’est pas médecin. Donc, pas question d’aller chez lui pour une ordonnance. Par contre, dans les cas de troubles plus graves (comme une dépression sévère ou une grosse anxiété), il collabore souvent avec un psychiatre. Le psychiatre, c’est lui qui donne le diagnostic et prescrit les médicaments si c’est nécessaire.
Les médicaments, c’est comme une béquille. Ils t’aident à marcher au début, à avancer quand c’est trop compliqué tout seul, mais ils ne règlent pas le problème de fond. Ils traitent les symptômes (comme la dépression ou l’anxiété), pas la cause. C’est pour ça qu’il faut une psychothérapie en parallèle. Le but, avec le temps et le travail, c’est de pouvoir lâcher la béquille et retrouver un équilibre durable.
Le psychiatre : le médecin de la santé mentale
Le psychiatre, contrairement au psychologue, est avant tout un médecin. Il a fait des études de médecine avant de se spécialiser en psychiatrie. Cela signifie qu’il peut diagnostiquer, traiter et prescrire des médicaments.
Certains psychiatres proposent aussi des psychothérapies, mais ce n’est pas systématique. Beaucoup préfèrent se concentrer sur l’aspect médical et redirigent leurs patients vers des psychologues pour le travail thérapeutique en profondeur. C’est une collaboration entre deux professions complémentaires.
Le neuropsychologue : spécialiste des troubles cognitifs
Le neuropsychologue, lui, a aussi fait un bachelier en psychologie, mais il a poursuivi avec un master en neuropsychologie. Ce professionnel est un expert des troubles liés directement au cerveau. Tu te demandes si tu as de la dyslexie ? Tu as un doute sur un trouble du spectre autistique ? Ou tu cherches de l’aide après un traumatisme crânien ou un AVC ? Le neuropsychologue est celui ou celle qu’il te faut. Ici, on se concentre davantage sur les fonctions cognitives et le cerveau que sur les émotions et la psyché.
Le sexologue : pour mieux comprendre et vivre sa sexualité
Comme son nom l’indique, le sexologue est là pour traiter les problématiques liées à la sexualité, que ce soit seul ou en couple. Mais surprise : pas besoin d’avoir un problème majeur pour consulter un sexologue ! Parfois, c’est juste par curiosité, pour mieux se comprendre ou pour ajouter un peu de piment dans sa vie sexuelle.
Et le coach dans tout ça ?
Le coaching, c’est un titre qui n’est pas encore protégé. En Belgique, il y a des discussions dans le milieu académique pour officialiser cette profession, mais pour l’instant, ce n’est pas encore le cas. En clair, il n’y a pas d’études obligatoires à suivre pour devenir coach : tout le monde peut ouvrir un cabinet et se déclarer “coach”.
Il existe une multitude de coachs pour répondre à des besoins spécifiques : coach de carrière, coach de vie, coach de couple, et j’en passe. Mais attention, le coach n’est pas formé pour diagnostiquer, traiter ou accompagner des troubles mentaux graves. Son rôle est plutôt celui d’un mentor ou d’un guide, quelqu’un qui t’aide à gérer les tracas du quotidien, à atteindre des objectifs concrets, ou à mieux te connaître.
Cela dit, si tu fais face à des problèmes sérieux, comme une dépression ou une anxiété importante, il est préférable de consulter un psychologue ou un psychiatre. Le coach peut être une aide précieuse dans certains cas, mais il ne remplace pas un professionnel de la santé mentale formé pour traiter les troubles profonds.
Question 2 : Comment choisir un psychologue selon la psychothérapie adaptée à tes besoins ?
Tu as maintenant la base pour savoir vers quel professionnel te tourner : psychologue clinicien, psychiatre, neuropsychologue, sexologue, ou même coach. Mais attends, ce n’est pas fini ! Même au sein de ces professions, il existe des approches thérapeutiques et des types de psychothérapies qui peuvent être très différents.
Certaines méthodes se concentrent sur les pensées et comportements, d’autres sur les émotions, les relations, ou encore les souvenirs enfouis. Bref, il y a un large éventail de choix, et comprendre ces approches peut vraiment t’aider à trouver ce qui te correspond le mieux.
Comprendre les approches thérapeutiques
Comme j’ai déjà écrit un article entier sur ce sujet (que tu peux lire ici : Guide complet : Quelle psychothérapie est faite pour toi ?), je ne vais pas m’étendre. Mais je vais te donner un aperçu rapide des grandes écoles de pensée pour que tu comprennes les bases.
Il est donc essentiel de choisir ton psychologue en fonction de l’approche qui te correspond, tant au niveau des méthodes que de ton ressenti personnel. Si une méthode ne te parle pas, même si elle est ultra validée scientifiquement, ça ne sert à rien de te forcer. Le succès d’une thérapie repose aussi sur ce qui te convient, à toi.
Thérapie cognitive et comportementale (TCC) :
Brève et efficace, cette thérapie travaille sur tes pensées et comportements pour modifier les schémas négatifs.
Psychanalyse :
Centrée sur l’inconscient et le passé, elle est idéale pour ceux qui souhaitent une introspection en profondeur, mais nécessite souvent du temps.
Thérapies humanistes :
Tu as déjà toutes les clés en toi, et cette approche t’aide à les découvrir grâce à un cadre bienveillant et sans jugement.
Thérapies systémiques :
Orientées sur les relations, elles visent à améliorer les interactions dans ton entourage (famille, couple, etc.).
Vers l’article sur les psychothérapies
Pourquoi la flexibilité du thérapeute est cruciale ?
Chaque personne est unique, et donc chaque cas clinique est différent. Deux personnes peuvent présenter exactement les mêmes symptômes anxieux, depuis le même nombre d’années, mais les approches thérapeutiques doivent être différentes. Un psychothérapeute qui applique la même méthode à tous ses patients, sans s’adapter, est, selon moi, un mauvais psychothérapeute.
Prenons un exemple concret. Imagine un patient qui est toujours dans l’action, à vouloir tout bien faire, voire trop faire, et qui souffre d’anxiété. Dans ce cas, le psychologue peut jouer le rôle de ralentisseur : lui offrir un espace où il peut faire le point, ralentir, et ressentir des choses qu’il ne se permet pas de vivre dans son quotidien. Maintenant, prenons l’inverse : un patient qui est plutôt dans l’inaction, “trop” dans le ressenti, à rester figé dans ses émotions. Ici, le psychologue peut avoir un rôle plus actif, celui de “secoueur” ou de motivateur, pour encourager la personne à essayer des choses, à explorer des options et à avancer.
C’est là que la flexibilité du thérapeute entre en jeu. Un bon psychologue est capable de s’adapter, de jongler entre différents rôles et approches, pour co-construire une relation thérapeutique sur-mesure. Et cette co-construction est essentielle : le psychologue apporte son expertise en santé mentale, et toi, tu apportes ton expertise sur toi-même. Ensemble, vous partagez vos connaissances, explorez, et construisez une thérapie qui fonctionne pour toi.
En réalité, c’est un peu comme si vous étiez deux scientifiques. Le psychologue apprend, découvre, et adapte ses outils en fonction de tes besoins. Et toi, tu apprends à mieux te connaître, à identifier ce qui marche pour toi, et à avancer. Cette collaboration est la clé d’une thérapie réussie.
C’est pour cela que je suis particulièrement fan des psychothérapies intégratives. J’ai d’ailleurs écrit un article complet sur le sujet si tu veux en savoir plus : Pourquoi choisir la psychothérapie intégrative ? Une approche qui s’adapte à tes besoins.
Favoriser les interventions validées scientifiquement
Ce n’est pas encore l’opinion de tous les praticiens en santé mentale, mais cette approche gagne de plus en plus de terrain : privilégier les psychothérapies validées scientifiquement.
Concrètement, cela signifie choisir une thérapie dont l’efficacité a été démontrée par des études et des recherches rigoureuses, surtout si tu souffres d’un trouble précis. Par exemple, pour un trouble de stress post-traumatique (PTSD), des approches comme l’EMDR ou la TCC spécifique au PTSD sont largement recommandées. Pourquoi ? Parce que des milliers de patients en ont bénéficié, et les résultats ont été documentés, analysés et validés scientifiquement. Cela maximise les chances de succès de la thérapie.
Cela dit, une thérapie qui n’a pas encore beaucoup de données probantes pour ta problématique spécifique ne veut pas dire qu’elle ne fonctionnera pas du tout. Il reste toujours une part d’incertitude, mais certaines approches moins étudiées peuvent tout de même t’apporter du bien-être, en fonction de ton ressenti et de ta situation personnelle.
Question 3 : Comment choisir un psychologue ? L’importance du premier rendez-vous
Qu’est-ce que l’alliance thérapeutique et pourquoi est-elle essentielle ?
L’alliance thérapeutique, c’est un terme un peu fancy qu’on utilise en psychologie pour parler de… la relation thérapeutique. En gros, c’est la qualité de la relation que tu établis avec ton thérapeute. Et vu que tu vas parler de toi, de tes émotions, et peut-être même de tes secrets les plus intimes, autant que cette relation soit bonne et basée sur la confiance.
Une bonne alliance thérapeutique est essentielle, car elle crée un espace sécurisé où tu peux t’exprimer librement. Sans elle, même le meilleur des psychologues ne pourra pas t’aider efficacement.
Le premier rendez-vous : un test crucial
Le premier rendez-vous est une étape clé, à la fois pour toi et pour le psychologue. C’est l’occasion de vérifier si ça colle. Pour toi, cela signifie te poser quelques questions importantes :
- Est-ce que je me sens à l’aise ?
- Est-ce que je peux lui faire confiance ?
- Est-ce que je suis prêt(e) à m’engager dans une thérapie, qui peut être plus ou moins longue ?
Pour le psychologue, c’est aussi un moment d’évaluation. Il ou elle va analyser si ses compétences correspondent à tes besoins. Si ce n’est pas le cas, le psychologue pourrait te rediriger vers un collègue plus expérimenté ou spécialisé dans ton problème. Ce n’est pas un échec, au contraire, c’est une preuve de professionnalisme et d’éthique.
Dans certains cas, les psychologues proposent même un premier rendez-vous gratuit. Ce moment, qu’on appelle aussi anamnèse, sert à discuter ensemble de tes besoins, de tes attentes, et à voir si vous êtes un bon “match”.
Exemples de signes d’une mauvaise alliance thérapeutique :
Tu ne te sens pas compris(e) : Le psychologue semble ne pas saisir ce que tu ressens ou minimise tes problèmes.
Le thérapeute juge ou critique : Par exemple, il ou elle fait des remarques qui te mettent mal à l’aise ou te culpabilisent.
Manque de clarté : Tu sors des séances sans savoir où cela mène, ni quels sont les objectifs de la thérapie.
La relation semble déséquilibrée : Le psychologue impose sa vision des choses sans vraiment prendre en compte ton ressenti ou tes besoins.
Le psychologue dépasse les limites professionnelles : Il ou elle partage trop d’informations personnelles ou tente de t’imposer des solutions sans co-construire avec toi.
L’outil bonus : Ton arbre de décision pour savoir comment choisir un psychologue
En cadeau, je t’ai concocté un document gratuit à télécharger, pensé pour t’aider à y voir plus clair dans le choix d’un thérapeute qui te correspond. Cet arbre de décision est une version simplifiée, alors garde à l’esprit qu’il ne peut pas couvrir toutes les subtilités ou les situations complexes, comme les comorbidités (avoir plusieurs troubles en même temps).
Le but ? T’offrir une première orientation dans le labyrinthe des psychothérapies, en mettant en avant les grandes familles de thérapies ou des approches connues, comme l’hypnothérapie. Bien sûr, il existe bien d’autres méthodes que je n’ai pas incluses ici, mais cet outil te donne une base solide pour affiner tes recherches et apprendre comment choisir un psychologue en toute confiance.
Petite précision importante : ce guide s’appuie sur les recherches que j’ai menées concernant les thérapies les plus adaptées à différents troubles. Cependant, si tu n’es pas certain(e) de ce que tu traverses ou si tu suspectes plusieurs problématiques, je te recommande vivement de consulter un médecin ou un psychiatre.
J’ai également inclus un focus spécial sur les psychothérapies recommandées pour les troubles anxieux, parce qu’ils sont nombreux et nécessitent souvent des approches spécifiques.
Prêt(e) à télécharger ton arbre de décision ? C’est par ici
En bref
Choisir un psychologue qui te correspond c’est pas facile. Avec la multitude de praticiens, de psychothérapies et de variantes qui existent, il est facile de se sentir perdu(e). Alors, comment choisir un psychologue pour faire un choix éclairé et adapté à ta problématique ?
Pour t’aider, voici 3 questions clés à te poser pour t’assurer que tu es sur la bonne voie :
Question 1 : Quel practicien as-tu besoin ?
Chaque type de praticien a ses spécificités et répond à des besoins différents. Voici les principales options :
- Le psychologue : Un professionnel formé pour t’accompagner dans les problématiques émotionnelles ou comportementales.
- Le psychologue clinicien : Spécialisé dans l’évaluation et le traitement des troubles psychologiques.
- Le psychiatre : Médecin spécialisé en santé mentale, il peut diagnostiquer et prescrire des médicaments.
- Le neuropsychologue : Expert en troubles cognitifs (mémoire, attention, etc.).
- Le sexologue : Spécialiste des problématiques sexuelles, seul(e) ou en couple.
Question 2 : Quel psychothérapie te correspond en fonction de ta problématique ?
Chaque approche thérapeutique a ses points forts et peut convenir à des problématiques spécifiques. Voici les principales familles :
- Les psychothérapies cognitives et comportementales (TCC) : Idéales pour travailler sur les pensées et comportements qui entretiennent ton mal-être.
- Les psychothérapies psychanalytiques : Pour explorer les causes profondes de tes difficultés et travailler sur l’inconscient.
- Les psychothérapies systémiques : Axées sur les relations et les dynamiques familiales ou de groupe.
- Les psychothérapies humanistes : Pour t’aider à te reconnecter à toi-même et à trouver tes propres solutions.
- Les autres psychothérapies : Comme l’hypnothérapie ou la thérapie intégrative, qui s’adaptent à différents besoins.
Question 3 : Comment s’est passé le premier rendez-vous ?
Le premier contact est crucial pour évaluer si la relation avec le psychothérapeute est confortable et adaptée. Pose-toi ces questions :
- Comment t’es-tu senti(e) ? À l’aise, en sécurité, ou plutôt sur la défensive ?
- T’es-tu senti(e) écouté(e) et compris(e) ? Le psychothérapeute a-t-il montré une véritable empathie ?
- As-tu une idée claire des objectifs et de la manière dont vous allez travailler ensemble ?
Maintenant, tu as toutes les cartes en main pour faire un choix éclairé en toute confiance. En te posant ces trois questions, j’espère que tu trouveras plus facilement un psychothérapeute qui te correspond et qui pourra réellement t’aider. Rappelle-toi, la thérapie est un partenariat : elle doit être basée sur une relation de confiance et d’adaptation mutuelle.
Bonne recherche !